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Quelles sont les implications légales lors de l'achat d'un bien immobilier en couple ?

L'achat d'un bien immobilier est une étape importante dans la vie de couple. Cependant, au-delà des aspects financiers et pratiques, il est essentiel de comprendre les implications légales liées à cette acquisition. Que vous soyez mariés, pacsés ou en concubinage, chaque situation juridique entraîne des conséquences spécifiques. Dans cet article, nous allons explorer les principales questions juridiques à considérer avant d'acheter un bien immobilier en couple. Nous aborderons notamment l'indivision, le partage en cas de séparation ou de divorce, la clause tontine, les droits et obligations en matière de financement et l'impact en cas de décès de l'un des conjoints.

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L'indivision immobilière : qu'est-ce que c'est ?

L'indivision est le régime par défaut lorsqu'un couple acquiert un bien immobilier sans préciser de cadre spécifique. Chacun des partenaires est propriétaire du bien à hauteur de sa participation financière. Cela a plusieurs implications importantes :

  • Droits de gestion : L’une des particularités de l’indivision est que toute décision relative à la gestion du bien immobilier doit être prise à l’unanimité des copropriétaires. Cela inclut des décisions importantes comme la vente, les travaux de rénovation ou la location du bien. Si un désaccord survient, cela peut rapidement compliquer les démarches.
  • Responsabilité partagée des charges : Les charges liées à la propriété, telles que les taxes foncières, les frais d'entretien ou les travaux, doivent être partagées entre les indivisaires en fonction de leur part dans le bien. Par exemple, si l’un des partenaires possède 70 % du bien, il devra assumer 70 % des dépenses. Nous vous conseillons de bien réfléchir à ces coûts avant l’achat, car une mauvaise répartition des charges peut entraîner des difficultés financières. Une gestion équilibrée dès le début de la relation peut éviter des tensions futures.
  • Vente du bien : La vente du bien requiert l'accord de tous les indivisaires. En cas de désaccord, un recours judiciaire peut être nécessaire pour trancher.

Partage de l'indivision en cas de séparation ou de divorce

En cas de séparation, la question du partage des biens en indivision se pose rapidement.

Voici les options qui s'offrent aux ex-partenaires :

  • Vendre le bien : la vente permet de répartir le produit de la vente selon les parts initialement définies. Cependant, cette option nécessite l’accord de tous les indivisaires, ce qui peut être problématique si l'un des partenaires n'est pas d'accord.
  • Faire racheter ses parts : L'un des partenaires peut décider de racheter les parts de l'autre pour devenir l’unique propriétaire du bien. Cette opération nécessite de passer par un notaire pour garantir la légalité et la transparence de la transaction. Un courtier en crédit immobilier peut jouer un rôle clé ici en conseillant sur les possibilités de financement pour le rachat de parts, afin que l’opération soit financièrement viable pour celui qui reprend le bien.

Pour éviter les complications liées à l'indivision, il est recommandé de mettre en place une convention d'indivision détaillée. Ce document juridique permet de définir clairement les droits et obligations de chaque partenaire, ainsi que les modalités de gestion du bien immobilier, la répartition des charges, et les procédures en cas de désaccord ou de séparation. La convention peut préciser la répartition des parts, la gestion des frais, les modalités de vente, et la répartition des plus-values ou pertes. Elle offre une sécurité juridique et prévient les conflits. 

La clause de tontine : une sécurité supplémentaire

La clause de tontine est une option contractuelle qui peut être ajoutée lors de l'achat d'un bien immobilier. Elle stipule que, en cas de décès de l'un des acheteurs, la totalité de la propriété revient automatiquement au survivant. Cette clause a plusieurs avantages :

  • Sécurité juridique : Le survivant devient propriétaire unique du bien, ce qui évite les contraintes liées à l'indivision.
  • Protection patrimoniale : Cette clause protège le conjoint survivant contre les revendications des héritiers éventuels.
  • Simplification de la succession : Les démarches successorales sont simplifiées grâce au transfert automatique de la propriété.

La clause tontine permet à un co-propriétaire de devenir automatiquement propriétaire de la totalité du bien immobilier en cas de décès de l'autre, sans passer par la succession. Cependant, elle peut avoir des impacts fiscaux significatifs. Lors de l'achat du bien, les droits de mutation sont souvent plus élevés, car la transaction est perçue comme une forme de donation. De plus, lors du décès, le survivant peut être soumis à des droits de succession, surtout s’il s’agit de partenaires non mariés ou non pacsés, avec des taux de taxation plus élevés. 

Les régimes matrimoniaux et leurs implications

Le choix du régime matrimonial influence directement la manière dont les biens sont gérés et partagés au sein du couple. Trois principaux régimes peuvent être choisis :

  • Régime de communauté réduite aux acquêts : les biens acquis durant le mariage sont communs, tandis que les biens possédés avant le mariage restent propres à chacun.
  • Régime de séparation de biens : chaque époux conserve la propriété exclusive de ses biens acquis avant et pendant le mariage.

Ce régime offre une protection particulière en cas de mésentente :

    • Indépendance financière : chaque membre du couple gère ses biens de manière autonome, limitant ainsi les conflits potentiels.
    • Protection en cas de faillite : Les créances personnelles n'affectent que les biens de celui qui emprunte, protégeant ainsi le patrimoine de l'autre époux.
  • Régime de communauté universelle : ce régime fusionne tous les biens des époux, qu'ils soient acquis avant ou après le mariage. Tout est commun, sauf indication contraire (par exemple, clauses bénéficiaires).

Les caractéristiques de ce régime incluent :

    • Unité patrimoniale : Tous les biens sont mis en commun, ce qui facilite grandement la gestion et la transmission du patrimoine familial.
    • Protection renforcée : En cas de décès, le conjoint survivant hérite automatiquement de tous les biens communs, facilitant ainsi la succession.

Les droits et obligations en matière de financement

Lorsqu'un couple décide de financer ensemble l'achat d'un bien immobilier, plusieurs points doivent être clarifiés pour éviter les litiges futurs :

  • Répartition des apports personnels : Avant l'achat, il est crucial de définir précisément la provenance des fonds employés. Si l'un des partenaires apporte plus de capitaux personnels, cela doit être mentionné dans l'acte d'achat. Une reconnaissance de dette ou un avenant notarié peut aussi formaliser ces apports distincts.
  • Gestes des banques et prêts : Les banques considèrent souvent les revenus et les crédits existants du couple lors de l'octroi d'un prêt. Un partenaire impliqué dans une créance contre l'indivision pourrait influencer la solvabilité globale perçue par les institutions financières.

Chez Swap Crédit, nous accompagnons nos clients dans ces démarches complexes pour garantir une expérience fluide et sécurisée. Une planification minutieuse est essentielle pour éviter toute autre complication juridique.

L'impact en cas de décès de l'un des conjoints

Le décès de l'un des conjoints peut entraîner des complications sur le plan juridique et financier, notamment en ce qui concerne la propriété du bien en cas de décès.

Succession et droits de mutation

Les droits de succession peuvent varier considérablement selon le statut marital des partenaires. Pour les couples mariés sous le régime de la communauté ou de la communauté universelle, le survivant bénéficie généralement de nombreux allégements fiscaux. Pour les couples non mariés, comme ceux en concubinage, les droits de succession peuvent être nettement plus lourds, entraînant parfois la nécessité de vendre la propriété pour couvrir les coûts fiscaux.

Protection du conjoint survivant

Plusieurs stratégies existent pour protéger le conjoint survivant :

  • Assurance décès : Souscrire à une assurance décès liée à l'emprunt immobilier est une précaution courante. Cette assurance règle le solde restant dû en cas de décès de l'un des partenaires, sécurisant ainsi le logement du survivant.
  • Testament et donations : Établir un testament ou réaliser des donations entre vifs permet de mieux prévoir la répartition des biens et d'assurer la protection du conjoint survivant selon les intentions du défunt.

Conseils pratiques de Swap Crédit

Longtemps considéré comme un simple acte d'achat, l'acquisition d'un bien immobilier en couple devrait toujours se faire après mûre réflexion des différentes options juridiques disponibles. Prendre contact avec un professionnel, tel qu'un courtier de chez Swap Crédit, peut vous aider à naviguer ces complexités et à prendre des décisions éclairées.

Pour résumer, voici quelques éléments clés à prendre en compte avant d'investir ensemble dans la pierre :

  • Choisir le bon régime matrimonial : Analysez attentivement les différents régimes matrimoniaux afin de sélectionner celui qui correspond le mieux à votre situation.
  • Prendre en compte la clause tontine : Évaluez les avantages et les inconvénients de cette clause pour renforcer la protection patrimoniale envers votre partenaire.
  • Planifier la succession : Envisagez les solutions telles que l'assurance décès, le testament et les donations pour sécuriser l'avenir du conjoint survivant.

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